Tuesday, November 20, 2007

LETTRE OUVERTE À L'OCCASSION DE LA VISITE DU PRÉSIDENT HUGO CHAVEZ EN FRANCE

We agree with this letter. See below English version.
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LETTRE OUVERTE À L'OCCASSION DE LA VISITE DU PRÉSIDENT HUGO CHAVEZ EN FRANCE
La France, fidèle à sa tradition du pays des Droits de l'Homme, a invité le président vénézuélien, dans le cadre de son intervention en faveur d'Ingrid Betancourt et des otages détenus par les FARC. Nous saluons cette initiative éminemment humanitaire.
Mais le Président Hugo Chavez prétend par cette action humanitaire, entre autres, améliorer son image internationale et distraire l'attention de l'opinion publique de la réforme constitutionnelle qu'il entend imposer au Venezuela.
Cette invitation intervient à douze jours de la tenue d'un referendum pour la nouvelle Constitution, rédigée sans consultation et en violant la procédure établie par la Constitution en vigueur.
Rejeté par la majorité des Vénézuéliens y compris par ceux du propre camp de Chavez, ce nouveau texte constitutionnel entend supprimer tout contrôle sur les actions de l'Exécutif. Il constitue une véritable entorse aux principes fondamentaux de la démocratie et de l'État de Droit.
La tenue d'un référendum ne garantit en aucune façon l'expression d'un suffrage impartial, car, depuis des années déjà, le Conseil National Electoral, l'instance chargée de superviser les processus électoraux au Venezuela, est entièrement placé sous la coupe de l'Exécutif et de ses partisans. Le vote électronique, instauré dans le pays depuis 2004, se prête à toutes les manipulations. Nous tenons à rappeler que pendant des années, le Président Chavez a ignoré le sort des vénézuéliens otages des FARC et ne s'est nullement soucié de leurs familles.
Que le Président se livre à une course aux armements que rien ne justifie, mettant en péril la paix et la sécurité du pays et de la région, au lieu d'employer les ressources du pétrole au développement durable du pays et à résoudre les graves problèmes économiques et sociaux de la société vénézuélienne.
Qu'il a procédé à la création d'une milice civile armée, comptant plusieurs centaines de milliers d'effectifs, dans le but avoué d'une mise sous contrôle de l'ensemble de la société. Que l'instauration d'un État socialiste, dans le cadre de la prétendu réforme Socialisme du XXIe siècle », prévu dans la future Constitution «reformée » ne fera que sanctionner la violation des principes fondamentaux des droits de l'Homme universellement reconnus.
Nous lançons un appel au Gouvernement français et à l'ensemble des démocrates en France pour qu'ils observent de près la dérive anti-démocratique d'un régime qui, quoi qu'il en dise, suit le chemin qui mène au totalitarisme, un chemin déjà emprunté pour le plus grand malheur des peuples qui y étaient soumis (Cuba, Russie, l'Europe de l'Est et certains pays d'Asie).
Les Vénézuéliens ont vécu en démocratie depuis 1958, se voient aujourd'hui confrontés au risque de disparition à la disparition de l'état de Droit et du respect des libertés. Ne laissons pas mourir une des plus anciennes démocraties d'Amérique Latine !

OPEN LETTER
France will host a visit by President Hugo Chavez of Venezuela. It will do so faithful to its long-standing traditions in defense of human rights and in the context of its endeavors in favor of the liberation of Ingrid Betancourt and other hostages held in captivity by the FARC.
We welcome, on humanitarian grounds, the initiative taken by the French government. We do so even if aware that president Chavez’s visit has self-serving goals such as reinforcing his persona’s profile and distracting international public opinion [from domestic issues].
President Chavez’s visit to France comes twelve days before a referendum on a new constitution is held in Venezuela. This proposal was drafted without consultation with the people and in disregard of binding constitutional review procedures.
Such a new charter would endorse indefinite presidential reelections and eliminate any overview of the executive branch of government’s actions. As such, it truly makes a mockery of the fundamental principles upon which democracy and the rule of law are based. As such, it is rejected by the larger part of Venezuelans, including from within the president’s own ranks.
In Venezuela, a referendum will not guarantee in impartial terms the expression of the people’s will. For years, the national electoral council, the institution responsible for free and fair elections, has been totally under the control of the government and its cronies. Electronic voting, inaugurated in 2004, is subject to all kinds of manipulation.
We must recall the following,
That for many years president Chavez has chosen to ignore the fate of all those Venezuelans held hostage by the FARC and that he has made no effort at all to take care of their families;
That president Chavez has engaged in an unjustifiable weapons buildup that places peace and security in both Venezuela and the Latin American and the Caribbean region in jeopardy. He has so done in lieu of making use of the oil export revenues to foster sustainable development for Venezuela and solve the serious economic and social problems confronted by its people.
That the president has created an armed civil militia, several thousands strong, larger even than Venezuela’s regular armed forces, and that he has done so in order to place Venezuelan society under his control;
That, as called for under the future “amended” constitution, the instauration of a socialist state in the framework of a so-called ‘xxi century socialism’ will only serve to justify the violation of fundamental principles in the field of human rights.
We call upon the French government and upon all democrats in France to become aware of the Venezuelan regime’s anti-democratic drift and of its totalitarian tendencies. This is the same road already taken – for their misfortune - by those nations already living under such regimes, as is nowadays the case of Cuba.
Venezuelans, who have lived in democracy since 1958, today confront the disappearance of both the rule of law and the respect of fundamental freedoms.
We ask all democrats in the world not to allow one of the oldest democracies in Latin America to perish (end)

Víctor Rodríguez Cedeño, ancien ambassadeur du Venezuela à l’ONU.
Mario Vargas Llosa, écrivain ;
Carlos Alberto Montaner, écrivain ;
Diego Arria, ancien ambassadeur du Venezuela à l’ONU ;
Jesús Torrealba, Radar de los Barrios (association des bidonvilles) ;
Bernard-Henri Lévy, philosophe ;
Pascal Bruckner, écrivain ;
Alain Finkielkraut, philosophe ;
André Glucksmann, philosophe ;
Simón Alberto Consalvi, éditeur, écrivain, diplomate ;
Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS ;
Manuel Caballero, membre de l’Académie d’histoire au Venezuela ;
Mortimer Zuckerman, US News & World Report ;
Asdrúbal Aguiar, ancien membre de la Cour interaméricaine des droits de l’homme ;
Ilios Yannakakis, historien-politologue ;
Teodoro Petkoff, directeur du journal Tal Cual ;
Pierre Rigoulot, directeur de l’Institut d’histoire sociale ;
Athaualpa Litchy, cinéaste ;
Alberto Schlesinger Vélez, académicien et homme politique colombien ;
Carlos Cruz-Diez, artiste plasticien ;
Michael Prazan, écrivain, réalisateur ;
Benjamín R. Scharifker, président de l’université Simón-Bolívar de Caracas ;
Les signataires par ordre alphabétique:
Marcos Aguinis, écrivain
Milos Alcalay, ancien ambassadeur du Venezuela à l'ONU
Caroline Bosc-Bierne de Oteyza, Centro de Estudios de la Comunicación, UCAB
Ludi Boeken, cinéaste
Marta Colomina, journaliste
Virginia Contreras, avocate, ancien ambassadeur du Venezuela à l'OEA
Werner Corrales, ancien ambassadeur du Venezuela à l'ONU
Jerome L.J di Costanzo, éditorialiste
Carmela Garipoli, Caleidoscopio
Graciela de García-Pelayo, professeur, UCV
Yon Goicoechea, dirigeant du mouvement des étudiants de la UCAB.
Patricia Guzman, poète , journaliste.
Marines Hernandez, sociologue.
Consuelo Iranzo, sociologue.
Francisco Kerdel Vegas, ancien ambassadeur du Venezuela en France
Marc Knobel, historien,
Président de J'AccuseEnrique Krauze, écrivain
Max Lagarrigue, journaliste et historien.
Barbara Lefebvre, enseignante
Oscar Lucien, cinéaste.
Jacobo Machover, écrivain
Eduardo Manet, écrivain
Pompeyo Márquez, dirigeant politique,
journalisteIbsen Martínez, écrivain,
Fernando Mires, historien
Laurent Muller, Président de l'Association Européenne Cuba Libre
Carlos Oteyza, cinéaste
Graciela de García-Pelayo, professeur, UCV
Carlos Poveda, artiste plasticien
Miguel Rodríguez Mendoza, ancien directeur adjoint de l'OMC
Patrice Renault-Sablonière, Président de la Société Internationale de DH
Lena Soffer, Asociación Diálogo por Venezuela France
Adolfo Taylhardat, ancien ambassadeur du Venezuela à l'ONU
Enrique Ter Horst, ancien ambassadeur du Venezuela à l'ONU
Iruña Urruticoechea, journaliste
Antoine Vitkine, journaliste et réalisateur de documentaires
Pedro León Zapata, artiste plasticien
Maria Oteyza, Ciudadanía Activa,
Olga Ramos, Asamblea de Educación,
Vladimiro Mujica,Compromiso Ciudadano,Instituto Latinoamericano : Democracia sin Fronteras

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